Le mastaba, construction quasi-rectangulaire, était la sépulture des souverains de l'Ancien Empire.
Les raisons du passage des mastabas aux pyramides ne sont pas
clairement établies, mais on évoque généralement le souhait d'atteindre
des hauteurs de plus en plus importantes pour manifester l'importance
et la puissance du pharaon défunt. Les premiers mastabas,
à étage unique, ont tout d'abord évolué vers des mastabas à deux étages
permettant d'accueillir de nouvelles structures funéraires, le second
étage étant moins large et moins haut que le premier.
Avec les débuts de la IIIe dynastie (vers -2700 à -2600), les mastabas sont devenus des pyramides dites à degrés,
constituées de plusieurs étages successifs ayant la forme globale d'un
« escalier gigantesque » s'élevant vers le ciel. La première et la plus
célèbre de ces pyramides à degrés est la pyramide de Djéser à Saqqarah, dont l'architecte était Imhotep. Imhotep voulut ériger une pyramide à degrés s'élevant, tel un escalier gigantesque, vers le ciel afin de symboliser l'ascension du défunt du « monde souterrain » vers les « Cieux ».
Pyramide rhomboïdale
L'étape suivante de l'évolution des pyramides à degrés fut l'édification par le roi Snéfrou d'une pyramide dite rhomboïdale sur le site de Dahchour. La pyramide rhomboïdale est une étape intermédiaire entre la pyramide à degrés et la pyramide à faces lisses.
La pyramide rhomboïdale est une pyramide dont les faces lisses
constituent une pente à sections d'inclinaisons décroissantes en
direction du sommet. La non-uniformité de cette pente pourrait être
expliquée par des difficultés architecturales vis-à-vis de
l'instabilité de la maçonnerie de la pyramide
Ce type de pyramide est la dernière étape menant au stade ultime de l'évolution des pyramides d'Égypte vers les pyramides à faces lisses de la IVe dynastie (vers -2573 à -2454) ; parmi les plus célèbres on trouve les pyramides des pharaons Khéops, Khéphren, et Mykérinos, à Gizeh près du Caire.
Pyramide à faces lisses de Gizeh
Il existe donc quatre grandes formes de pyramides :
La pyramide à pente droite : pyramide à quatre parois droites, recouvertes de calcaire très fin leur donnant un aspect lisse. Celles de Gizeh représentent la perfection en la matière. La pyramide de Khéops atteignait 146 mètres de hauteur (actuellement 138 mètres) pour une base de 230 mètres et une pente de 51° 50’. Celle de Khéphren a une pente de 53° pour une hauteur de 143,50 mètres et une base de 215 mètres. Quant à celle de Mykérinos, elle mesurait 66 mètres de hauteur pour une base de 105
mètres et une pente de 51° 20’.
La pyramide en forme de sarcophage : malgré certaines inscriptions
les désignant comme des pyramides, ces mausolées n’en sont pas d'un
point de vue strictement géométrique
La pyramide au sein du complexe funéraire
Avec la période prédynastique puis la période thinite
on assiste à une évolution caractéristique des coutumes funéraires des
anciens égyptiens qui se traduisent pour le personnage le plus puissant
du royaume par le creusement d'impressionnantes galeries souterraines
accédant au caveau royal et l'édification de monumentales constructions
en briques crues signalant dans le désert abydénien
l'ultime demeure du roi devenu dieu. Ces structures devinrent de plus
en plus complexes tant par leurs dispositions internes qu'externes au
cours des IIe et IIIe dynasties.
Les pharaons de ces premières lignées développeront davantage cette
architecture et les principes qui y présidaient en faisant bâtir de
grandes enceintes destinées à servir au culte funéraire du roi qui lui
restait enterré à l'écart dans son cénotaphe en dessous d'un monument rappelant le benben, le tertre primordial ou plus probablement la tombe d'Osiris.
C'est avec Djéser de la IIIe dynastie
que l'architecture des tombes royales prend un nouvel élan réunissant
en un seul complexe ces deux éléments jusque-là distincts et donnant au
monument funéraire une envergure inégalée. Non seulement l'architecture
se fait de pierres, ce qui représente une véritable révolution
technique, mais la forme pyramidale naît, traduisant le devenir de Pharaon
une fois qu'il a rejoint le séjour des dieux, indice d'une révolution
théologique. En effet, cette forme choisie va très rapidement devenir
l'élément principal du complexe funéraire au point qu'il en qualifie la
destination et que l'on parlera désormais de complexe pyramidal.
Tout au long de cet Ancien Empire il apparaît certain aux vues des découvertes des textes des pyramides
que cette architecture répondait à des codes précis, savamment pensés
puis inscrits dans la pierre même des caveaux funéraires afin d'ajouter
l'écrit éternel à cet écrin de pierre destiné à assurer l'immortalité
d'un roi divin.
Les raisons du passage des mastabas aux pyramides ne sont pas
clairement établies, mais on évoque généralement le souhait d'atteindre
des hauteurs de plus en plus importantes pour manifester l'importance
et la puissance du pharaon défunt. Les premiers mastabas,
à étage unique, ont tout d'abord évolué vers des mastabas à deux étages
permettant d'accueillir de nouvelles structures funéraires, le second
étage étant moins large et moins haut que le premier.
Avec les débuts de la IIIe dynastie (vers -2700 à -2600), les mastabas sont devenus des pyramides dites à degrés,
constituées de plusieurs étages successifs ayant la forme globale d'un
« escalier gigantesque » s'élevant vers le ciel. La première et la plus
célèbre de ces pyramides à degrés est la pyramide de Djéser à Saqqarah, dont l'architecte était Imhotep. Imhotep voulut ériger une pyramide à degrés s'élevant, tel un escalier gigantesque, vers le ciel afin de symboliser l'ascension du défunt du « monde souterrain » vers les « Cieux ».
Pyramide rhomboïdale
L'étape suivante de l'évolution des pyramides à degrés fut l'édification par le roi Snéfrou d'une pyramide dite rhomboïdale sur le site de Dahchour. La pyramide rhomboïdale est une étape intermédiaire entre la pyramide à degrés et la pyramide à faces lisses.
La pyramide rhomboïdale est une pyramide dont les faces lisses
constituent une pente à sections d'inclinaisons décroissantes en
direction du sommet. La non-uniformité de cette pente pourrait être
expliquée par des difficultés architecturales vis-à-vis de
l'instabilité de la maçonnerie de la pyramide
Ce type de pyramide est la dernière étape menant au stade ultime de l'évolution des pyramides d'Égypte vers les pyramides à faces lisses de la IVe dynastie (vers -2573 à -2454) ; parmi les plus célèbres on trouve les pyramides des pharaons Khéops, Khéphren, et Mykérinos, à Gizeh près du Caire.
Pyramide à faces lisses de Gizeh
Il existe donc quatre grandes formes de pyramides :
- La pyramide à degrés : pyramide en forme d'escalier, à l'origine une superposition de mastabas de bases différentes. Par exemple, la pyramide de Djéser
qui comporte six gradins, a une hauteur de 60 mètres pour une base de
109 mètres x 121 mètres. Les tranches de maçonnerie, inclinées de 16°
par rapport à la verticale font 2,60 mètres de hauteur.
- La pyramide rhomboïdale :
pyramide à deux plans inclinés, l’un partant du bas jusqu’au milieu de
l’édifice (58° de pente), l’autre allant vers la pointe (43° 22’).
Cette rupture de pente serait due à une erreur d’appréciation des
architectes.
La pyramide à pente droite : pyramide à quatre parois droites, recouvertes de calcaire très fin leur donnant un aspect lisse. Celles de Gizeh représentent la perfection en la matière. La pyramide de Khéops atteignait 146 mètres de hauteur (actuellement 138 mètres) pour une base de 230 mètres et une pente de 51° 50’. Celle de Khéphren a une pente de 53° pour une hauteur de 143,50 mètres et une base de 215 mètres. Quant à celle de Mykérinos, elle mesurait 66 mètres de hauteur pour une base de 105
mètres et une pente de 51° 20’.
La pyramide en forme de sarcophage : malgré certaines inscriptions
les désignant comme des pyramides, ces mausolées n’en sont pas d'un
point de vue strictement géométrique
La pyramide au sein du complexe funéraire
Avec la période prédynastique puis la période thinite
on assiste à une évolution caractéristique des coutumes funéraires des
anciens égyptiens qui se traduisent pour le personnage le plus puissant
du royaume par le creusement d'impressionnantes galeries souterraines
accédant au caveau royal et l'édification de monumentales constructions
en briques crues signalant dans le désert abydénien
l'ultime demeure du roi devenu dieu. Ces structures devinrent de plus
en plus complexes tant par leurs dispositions internes qu'externes au
cours des IIe et IIIe dynasties.
Les pharaons de ces premières lignées développeront davantage cette
architecture et les principes qui y présidaient en faisant bâtir de
grandes enceintes destinées à servir au culte funéraire du roi qui lui
restait enterré à l'écart dans son cénotaphe en dessous d'un monument rappelant le benben, le tertre primordial ou plus probablement la tombe d'Osiris.
C'est avec Djéser de la IIIe dynastie
que l'architecture des tombes royales prend un nouvel élan réunissant
en un seul complexe ces deux éléments jusque-là distincts et donnant au
monument funéraire une envergure inégalée. Non seulement l'architecture
se fait de pierres, ce qui représente une véritable révolution
technique, mais la forme pyramidale naît, traduisant le devenir de Pharaon
une fois qu'il a rejoint le séjour des dieux, indice d'une révolution
théologique. En effet, cette forme choisie va très rapidement devenir
l'élément principal du complexe funéraire au point qu'il en qualifie la
destination et que l'on parlera désormais de complexe pyramidal.
Tout au long de cet Ancien Empire il apparaît certain aux vues des découvertes des textes des pyramides
que cette architecture répondait à des codes précis, savamment pensés
puis inscrits dans la pierre même des caveaux funéraires afin d'ajouter
l'écrit éternel à cet écrin de pierre destiné à assurer l'immortalité
d'un roi divin.